Dijon possède avec son centre historique, ses larges avenues XIXème, ses quartiers ouvriers, le quartier de la Fontaine d’Ouche et plus près de nous les écoquartier et quartier durables, des ensembles urbains représentatifs de l’histoire de l’urbanisme et de l’architecture. Le quartier de la Fontaine d’Ouche acquiert à ce titre une valeur patrimoniale. La qualité majeure de son plan masse réside dans sa cohérence globale et dans sa capacité à créer des ensembles garantissant la longévité du système : les ilots. La singularité de chacun de ces sous-ensembles provient de son implantation dans le réseau formé par les avenues principales, de ses dimensions, de sa morphologie. Franche Comté est l’un de ces ilots.

Nous avons cherché le point d’équilibre entre une intervention patrimoniale et une approche contemporaine du projet de rénovation, de réhabilitation thermique, et de résidentialisation. Nous proposons pour cela de réactiver les principes du plan masses en tirant parti de l’autonomie relative de l’ilot Franche Comté. La morphologie originale des bâtiments est réactivée par l’usage de la couleur, appliquée à la totalité d’un volume. Ici, les dimensions conséquentes des bâtiments rendent possible l’usage d’une palette large de couleurs. Réactivation également de la modénature d’origine : les fenêtres en bandeaux sont à nouveau le signe distinctif des grandes façades ; elles sont réhaussées ça et là par des cadrages métalliques de couleur. Enfin, les entrées d’immeubles, éléments de transition entre l’espace public et l’espace privé, sont réhaussées par la mise en œuvre d’une mosaïque colorée réfléchissante, dans la gamme de couleur des bâtiments.