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MAISON DE L’ENVIRONNEMENT, DE L’ARCHITECTURE, DU PAYSAGE ET DU CADRE DE VIE

Dijon

Du Végétal au Minéral.
La plantation de nouveaux végétaux casse le rythme d’un mail d’arbres très structuré, elle va à la rencontre de l’Architecture, l’enserre ; la nature pénètre l’architecture, qui quant à elle, se fond progressivement dans son environnement. Le parvis avance sur le mail, créant un véritable événement d’accroche. Les abris vélos amovibles occupent çà et là le domaine public. Un large auvent abrite le visiteur devant une façade très vitrée et l’invite ainsi à rentrer dans les lieux. De grandes portes s’ouvrent sur la Rue, le parvis pénètre dans le bâtiment, dans un vaste hall d’exposition. Inversement le hall d’exposition intérieur se prolonge naturellement sur le parvis, dehors. Les expositions peuvent au gré des saisons s’extérioriser. Au fond du hall, une forêt de poteaux bois plantée devant la façade arrière également vitrée permet au regard de s’échapper. Ainsi le hall d’accueil, distribuant la future extension, dégage dans le fond un véritable paysage visible depuis la rue.

Une enveloppe, écrin du patrimoine architectural des années 1970.
Une peau tendue autour du bâtiment existant permet de répondre à la nécessaire compacité H.Q.E., en respectant l’identité de l’architecture d’une époque. Au Sud, cette peau transparente sur rue est constituée d’un volume en verre agissant comme un « mur trombe » en conservant la façade existante peinte en noir. Les apports solaires naturels permettent ainsi, par un système de clapet d’ouverture/fermeture, de chauffer les espaces en mi-saison ou en hiver, et de les refroidir en été, la nuit, tout en évitant les effets de serre le jour.

À l’Ouest, cette peau est constituée d’une « ossature végétale de poteaux bois » soutenant les caillebotis galvanisés de coursives techniques. À l’Est, ces coursives techniques sont maintenues par une « ossature minérale de poteaux aciers » type I.P.N. À travers une maille d’acier, type treillis soudés assurant la sécurité des personnes, la lecture du bâtiment existant reste entière. Au Sud, cette peau est constituée par une extension intégrant les circulations verticales répondant ainsi à la distribution future de l’extension et à la réglementation incendie. L’escalier intérieur existant encloisonné devient donc une issue de secours pour les personnes. Cette peau en ossature bois soutenue par la « forêt de poteaux bois aléatoires » à RDC est très fermé au Nord. La lumière naturelle est apportée par une verrière zénithale en toiture-terrasse. Cette lumière glisse à travers les vides pour éclairer naturellement les espaces d’exposition, ateliers, conférences ou bureaux.
Une galerie d’exposition reliant le futur escalier à l’ascenseur / monte-charge dilate la surface d’exposition afin de compenser la suppression des planchers existants pour intégrer dans l’enveloppe le silo à bois.

Le silo à bois à l’angle du futur îlot.
Le programme prévoit que la limite d’intervention Est se situe à l’alignement de la rue François de Cuisine, perpendiculaire à la rue de Montmuzard. L’aménagement d’un futur quartier d’habitation sur le site actuel du C.N.F.P.T. nous a conduits, logiquement, à prolonger la rue François de Cuisine pour desservir ce nouveau quartier. Dans ces conditions, la maison de l’Environnement, de l’Architecture, du Paysage et du Cadre de Vie doit être traitée comme un immeuble d’angle. Pour marquer son identité de bâtiment public et sa vocation pédagogique, le silo à bois extérieur occupe l’angle, position privilégiée. Ce cylindre de couleur rouge stockant le bois de la chaufferie et la cheminée très haute, à l’image des Tuileries implantées dans le quartier jusqu’en 1970, favorise un appel pour ce futur quartier d’habitation, constituant une véritable opportunité de mixité urbaine, insufflant un nouveau cadre de vie. Cette nouvelle rue permettra de desservir, non seulement le nouveau quartier, mais aussi la Maison de l’Environnement pour les livraisons de bois, le matériel et panneau d’exposition, ainsi que son extension future. Cette configuration a l’avantage d’être peu consommatrice d’espaces fonciers ménageant une grande liberté d’urbanisme future (à noter qu’une inversion des accès véhicules pourrait se faire simplement par symétrie côté Est si les besoins urbanistiques, non encore clairement définis, l’exigeaient).
Enfin, un bassin miroir avec citerne de récupération des eaux pluviales (en option) assure la continuité entre espaces bâtis et environnement par le reflet obtenu.

Les aménagements intérieurs.
Flexibilité :
Les espaces conçus permettent une grande flexibilité d’exploitation des différents niveaux. Les cloisons mobiles scindent l’espace en salle de conférences (étage 1), atelier (étage 2), ou libèrent de vastes plateaux d’exposition. Seuls, les bureaux seront dotés de cloisons vitrées fixes pour permettre d’accueillir le personnel permanent. Le mobilier se déplace aisément à RDC, se stocke dans les rangements (étage 1 ou sous-sol) pour la salle de conférence et /ou l’atelier. Le monte-charge également ascenseur pour personnes à mobilité réduite en facilite la manutention.
La Lumière :

Une lumière naturelle se diffuse à tous les niveaux et dans les espaces par des cloisons vitrées toute hauteur. Le silo extérieur reste visible depuis tous les niveaux intérieurs par de larges baies vitrées. Des volumes en double, voire triple hauteur sont générés par les vides créés dans la « peau Nord » éclairés par une large verrière. L’éclairage artificiel sera totalement modulable par un dispositif de détection de présence et seuil de luminosité permettant de créer dans les espaces exposition, circulation des ambiances changeantes à l’intérieur comme à l’extérieur. Un équipement projecteur animera la façade côté rue (changement couleur d’ambiance, projection horaire…, titres des expositions, des événements culturels…)
Les ambiances

Les plafonds et murs (après purge de toutes les cloisons légères et faux plafonds existants) seront lumineux et peints en blancs ; les murs et cloisons vitrés prolongent les espaces intérieurs à l’extérieur du bâtiment. Le traitement des sols se fera par des revêtements minces afin de ne pas réduire les hauteurs sous plafond déjà petites : le RDC sera recouvert d’une pierre de bourgogne prolongée sur le parvis extérieur ou d’un ragréage fibré avec dallage béton teinté ocre brun. Les sols à l’étage seront constitués de parquets bois chêne de bourgogne massif collé sur chant, ou de ragréage fibré teinté ocre suivant coûts. Enfin, une brasserie (en option) pourrait être réalisée sur la toiture-terrasse végétalisée en véritable solarium, belvédère sur la Cité.

Maître d'ouvrage :COMADI
Maîtrise d’œuvre :A2A Architectes
Calendrier :Concours 2006